1Le Rond-Point9 Le château
2Enceinte et boulevards extérieurs10La porte du château
3La porte du Barry11L’église Saint-Thyrs
4La Halle11 (bis) Les vitraux de l’église
5Maison « Lapierre » et maisons à pan-de-bois12 Enceinte médiévale et bastion
6Maisons modulaires à pan-de-bois13 Quartier de Castelmoutou
7 Les lavoirs14 Chapelle des pénitents bleus
8La porte du Thoré et l’enceinte médiévale15 La Fabrique

La ville de Labruguière

Les premières traces écrites qui mentionnent le monastère de Bruguiera portent la date de 985. Des moines bénédictins venus de St Pons de Thomières y auraient fondé un prieuré. Des communautés s’y fixèrent à la confluence du Montimont et du Thoré, non loin d’une ancienne voie romaine. Sur leurs terres, les seigneurs de Lautrec y bâtirent un château. Le nom de « Bruguièra » proviendrait d’un mot occitan qui signifie, « lieu planté de bruyères ».

On trouve la place avancée de Labruguière au titre des possessions de la puissante vicomté de Lautrec au cours des années 1060-1070, dans le cadre d’une convention établie entre l’évêque Frotaire et Izarn de Lautrec. La présence d’un château se déduit de la première mention du seigneur de Labruguière, Petrus de Brugeira, en 1125. 

Le château situé au nord, sur la plateforme profitait de la défense naturelle donnée par l’aplomb. En 1240, lors d’un hommage au comte de Toulouse, il est question du castrum de Labruguière, évoquant alors le château et l’agglomération.

Au cours de la seconde moitié du XIIIème siècle, le bourg connaît une expansion spectaculaire en partie due aux legs et privilèges octroyés aux habitants par Izarn de Lautrec dans les chartes de 1266. La Grande Rue est l’axe majeur sur lequel s’ouvre la halle. La fortification épouse le relief naturel du site au nord et adopte un tracé circulaire sur tout le pourtour. Elle est ouverte par trois portes, la porte du Barry, la porte du Thoré et la porte Carausse.

Après la guerre de Cent Ans, la reprise économique se traduit par de nombreux travaux ainsi que la construction de maisons en pan-de-bois.

Le XVIIème siècle est marqué par l’ouverture de chantiers à l’initiative des seigneurs de Cardaillac dont celui du nouveau château. Des maisons, demeures et hôtels particuliers sont édifiés dans la ville. C’est au XVIIIème siècle que l’activité textile connaît un véritable essor à Labruguière, faisant la richesse des nobles, des facturiers et autres entrepreneurs qui s’installent principalement rue des Lombards. La maison de Pierre est un bel exemple d’une riche maison bourgeoise.

Les débuts du XXème siècle Labruguière furent compliqués. En effet, les divers bouleversements qui venaient de secouer le Monde n’ont pas épargné la Ville et la situation économique n’est pas florissante. Si Mazamet est en plein essor grâce à l’industrie lainière, il n’en est pas de même à Labruguière. Malgré les efforts de tous, les faibles ressources, un manque de moyens criant, il faut attendre la fin du siècle pour que la situation s’améliore avec l’arrivée sur le Thoré d’une usine de délainage et d’une mégisserie, extensions de l’industrie mazamétaine.

Labruguière, bourg rural à l’origine, connait à partir de la fin du XIXème siècle, et en moins de 100 ans, un important développement et progrès industriel. Au XXème siècle de nombreuses constructions transforment la morphologie de la ville. L’agglomération s’étend, signe de sa bonne santé économique. Les diverses et florissantes industries comme celle du meuble avec les ateliers Stella, mais encore textiles avec les bonneteries, béréteries, mégisseries vont participer à la renommée de la cité. La proximité de la Montagne Noire, plantée de hêtres et de châtaigniers, facilitera l’implantation d’une fabrique de tanin et de produits chimiques. Ces diverses branches prospèrent et en même temps, la municipalité multiplie constructions, rénovations, aménagements qui améliorent le niveau de vie des habitants et rendent le village plus attractif.

Ville ronde

Labruguière est une ville ronde. Les ruelles du centre reprennent la forme circulaire des remparts. Chacune d’elles représentent une activité, un quartier. Des ateliers, des échoppes, des granges, des fabriques se regroupent selon l’activité dans tel quartier ou telle rue. 

Ce mode d’urbanisme est antérieur à celui des bastides. Les circulades se regroupent essentiellement dans trois départements : l’Aude, l’Hérault et le Gard.

Les armoiries

Les armoiries se définissent ainsi : « D’argent sur majuscule B d’or, brochant sur le chêne de sinople au milieu des feuilles de l’arbre ». Le chêne vert semble rappeler la plantation et l’exploitation de la forêt communale concédée à Communauté en 1273, par Izarn de Lautrec. Il est intéressant de noter qu’il existe un blason plus ancien. Il se trouve aux Archives Départementales du Tarn. Sur ce cachet de la Communauté qui porte la date de 1562, seul un B majuscule est surmonté de trois brins de bruyère. L’arbre n’y parait pas encore. Les armoiries de Labruguière ont évolué avec le temps.